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Influenza aviaire : Maïsadour appelle à l’engagement collectif pour sauver les filières

Pour Michel Prugue, président de Maïsadour, les filières volailles et palmipèdes ne survivront pas à une quatrième vague d’influenza aviaire. Les mesures préconisées par le ministère doivent être collectivement respectées. © MAÏSADOUR

Le 9 novembre, lors des assemblées générales des organisations de producteurs de palmipèdes et de volailles de Maïsadour, le président, Michel Prugue, a lancé un appel pour sauver ces filières, à l’approche de la période migratoire à risque.

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Le ministre de l’Agriculture a placé le 5 novembre l’ensemble du territoire métropolitain français en risque « élevé » au regard de la progression rapide du virus de l’influenza aviaire en Europe. Cela signifie que les élevages commerciaux doivent être mis à l’abri, que les rassemblements impliquant des volailles sont interdits et que les conditions sont renforcées pour les transports.

Dans le Sud-Ouest, où les filières volailles et palmipèdes ont été profondément impactées par la dernière vague d’influenza aviaire en 2020-2021, Maïsadour tire la sonnette d’alarme et appelle à un engagement collectif, dans un communiqué du 9 novembre.

Respecter le « zéro dérogation »

« Si tous les éleveurs au niveau national ne respectent pas strictement les règles de biosécurité, dont la mise à l’abri des animaux, nous ne survivrons pas à une quatrième crise », a déclaré Michel Prugue, président de Maïsadour, aux éleveurs de volailles et de palmipèdes rassemblés en assemblée générale de leurs organisations de producteurs (OP). « J’en appelle au respect du zéro dérogation pour sauver les filières », a-t-il ajouté.

En volaille, trois millions d’animaux label, bio ou certifiés ont été perdus l’année dernière. « Mais malgré cette baisse de production, nous avons pu maintenir l’approvisionnement grâce à la solidarité entre nos différents bassins de production et à nos relations de confiance avec nos clients », souligne Bernard Tauzia, président de l’OP.

Des investissements pour les palmipèdes

En palmipèdes, la baisse de production a été de deux millions de canards gras, soit 30 % des volumes. « Pour la troisième fois en cinq ans, nos éleveurs ont dû faire face à une crise qui laisse des séquelles, financières comme psychologiques, relève Chantal Brèthes, présidente de l’OP. Aujourd’hui, les réglementations en matière de biosécurité évoluent et il nous faut fournir un effort supplémentaire pour nous y adapter (mise à l’abri, déclaration immédiate des mouvements d’animaux, réorganisation de la production…). Nous mesurons les investissements que cela demande. »

« Depuis le début du mois d’août, 130 cas ou foyers d’influenza aviaire ont été détectés dans la faune sauvage ou dans des élevages en Europe », précise le ministère. L’élévation du niveau de risque ne remet cependant pas en cause le statut « pays indemne d’influenza aviaire » recouvré par la France le 2 septembre.

Florence Jacquemoud

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